Déterminée à réussir : au-delà des résultats

Dans mon métier, j’ai la chance incroyable de rencontrer une tonne de gens fantastique. Des discussions naissent et je connecte à des niveaux différents avec certaines gens, tu développes des amitié(e)s. Ces connexions m’ouvrent sur un monde de différence qui nous unisse tous.


Puis à certains moments il se produit des « Perfect Match » entre l’athlète et son coach. C’est ce que j’ai vécu avec Stéphanie en mai 2020. J’ai rencontré une athlète qui déborde de motivation et de discipline. Son atout principal ? Sa tête ! Elle a une capacité d’apprentissage incroyable. Elle est curieuse. Elle veut comprendre. Elle analyse. Elle questionne. Elle est déterminée à réussir, au-delà des résultats. Elle est ouverte au changement et à l’optimisation de soi. Elle a un Mindset de croissance.

Je vous laisse un texte qu’elle m’a écrit lors de sa complétion de son Mindset Coaching. Ça va vous démontrer l’étendue de son être. Elle se montre vulnérable, mais surtout courageuse et c’est ce qui la rend si forte. Alors je vous la présente, Stéphanie Poirier !

« J’ai toujours cru que pour m’améliorer je devais travailler fort. Je me suis toujours fixé des objectifs. « Je veux faire x kg à l’arraché. » « Je veux squatter x lbs ». Le travail ne me fait pas peur. Je suis prête à bûcher, forcer, suer, cracher du sang même pour atteindre mes buts. J’ai toujours eu besoin de ce « thrill », de ce dépassement de soi, de la compétition, de me mettre en danger, de sortir de ma zone de confort… de me prouver que j’étais capable? J’ai foncé tête baissée malgré le risque d’échec. Parfois j’ai réussi, d’autres fois, j’ai échoué. Mais à chaque fois j’ai appris. J’ai appris sur moi, sur comment je réagissais face au stress, face à l’adversité, face à la déception…

J’ai toujours apprécié les sports qui demandent une grande force mentale, une grande confiance en soi. C’est ce qui me stimule. J’aime autant travailler ma force physique que ma force mentale. Je peux affirmer que les épreuves compétitives où j’ai le mieux performé sont celles où mon état d’esprit était solide. Concentrée et confiante, avec juste une bonne dose de stress. Si le mental casse, le reste casse.

Quelqu’un un jour m’a parlé de « l’iceberg du succès ». La fondation de l’iceberg, le mindset, le point le plus profond, le plus difficile à atteindre est celui qui a le plus d’importance selon moi. C’est celui qui procure les plus grands changements. Lorsqu’on ose aller là, parce que oui,  parfois ça fait mal, parfois c’est inconfortable… mais le mindset « supporte une bonne partie du succès ». Est-ce qu’on préfère éviter le sujet, pour se protéger? Pourtant « un bon mindset nous pousse à agir avec curiosité, bienveillance et honnêteté. »  

Quand j’ai fait le défi nutrition en individuel avec Michaël, je croyais qu’on allait s’échanger des recettes et des trucs de cuisine. Quelle bonne blague! Michaël est venu toucher mon mindset, et je l’ai laissé faire. Parfois, après une séance je n’étais pas bien. Il y avait des trucs pas clairs et j’étais confronté à cela. Michaël m’a « pitché » dans ma zone d’inconfort. Mais j’étais prête à y aller. J’étais prête à prendre conscience de certaines choses. Ce n’est pas ça qu’on veut justement, quand on fait un wod, sortir de sa zone de confort? Comment on se sent après? Oui, ça fait mal sur le coup, mais après on se sent tellement bien, libéré, plein d’endorphines. Oser être vulnérable pour se libérer et pour mieux avancer ensuite. Le défi nutrition a,en fait, été un défi mindset pour moi. Aller toucher à de vieilles habitudes alimentaires bien ancrées depuis l’enfance. Comprendre, accepter et apprivoiser une vieille habitude tellement bien imprégnée dans mon inconscient… J’ai maintenu mes bonnes habitudes, j’ai perdu 1% de matière grasse par mois pendant 3 mois, sans faire de régime. Et je maintiens tout ça, sans que je me sente restreinte… C’est sûr, ce n’est pas parfait, et c’est correct (j’ai appris ça aussi avec Michaël aka bienveillance ????). Ça, c’était le défi nutrition, alors imagine ce que je peux accomplir avec le défi mindset!


Avec Marc-André, je me suis rendue compte que j’avais une certaine façon de penser. Inconsciemment, j’avais des pensées destructrices envers moi-même. Cela m’a sauté au visage lorsque je me suis blessée cet été. Je me suis rendue là parce que je m’étais trop poussée. Je ne me voyais plus aller. Je m’entraînais tous les jours, parfois 14 jours en ligne, avec du gros volume. Un volume que je n’étais pas capable de supporter. Ça m’a pris une blessure pour comprendre. J’ai dû faire un pas de recul. J’ai dû enlever du poids sur ma barre. Je me suis assise et j’ai regardé les autres s’entraîner autour de moi. J’ai vu la personne que j’étais à travers eux. Je suis déterminée à réussir, mais réussir quoi au juste? À quel prix? J’ai senti le poids sur mes épaules. Le poids que je m’imposais. Je ne me respectais plus. J’étais allée trop loin.

J’avais oublié la première raison pour laquelle je m’entraînais : MOI.

Je le fais pour moi! Pas pour impressionner qui que ce soit! Pas pour prouver quoi que ce soit non plus! Je me sentais prête à approfondir ce besoin de réussir à tout prix. Comprendre pourquoi je m’étais rendue là.

J’ai fait le défi mindset et j’ai appris à vivre dans le présent. J’ai appris à prendre pleinement conscience de qui j’étais, comment je pensais, ce que je m’imposais «  être pleinement présent ». J’ai fait des remises en question, j’ai écrit. Les premières semaines du défi sont vraiment bien tombées. C’était exactement durant les 3 semaines de test. J’ai une relation amour/haine avec les tests. Pour moi, les tests c’est comme une montagne russe d’émotions. Je passe de l’euphorie à la déception, et ce, parfois à l’intérieur du même entraînement. J’ai pris le temps de me déposer et de réfléchir. D’en discuter avec Marc-André, ça m’a aidé à comprendre la place que l’entraînement a dans ma vie, l’importance que je donnais aux résultats. Tellement que j’associais ma valeur aux résultats que j’avais à l’entraînement…j’ai appris à énoncer des intentions claires avant mes entraînements. Par exemple, sans m’en rendre compte avant je me donnais comme intention: aujourd’hui c’est le test de front squat, je dois absolument faire 150 lbs, sinon j’aurai l’impression d’avoir échoué… je n’en étais pas consciente avant que je pense ça. De l’écrire aujourd’hui, de me rendre compte que je pensais comme cela!!! ????????????????????

Ok. Aujourd’hui, c’est le test de front squat, mon intention est de donner le meilleur de moi-même peu importe le résultat aka me respecter. Je peux affirmer que ma vibe est vraiment différente dans ce temps-là! Le risque de me blesser aussi! Et c’est surprenant comment ça m’enlève du poids sur les épaules! Je suis plus focus et positive en ayant cet état d’esprit là. Je suis plus heureuse lors de mes entraînements. Je sens que c’est sain ce que je fais. Et je m’améliore quand même! Même si je ne crache pas de sang après un wod! Même si je prends une journée de repos! Je m’améliore! Je profite mieux de la vie parce que je sais ce que je fais et pourquoi je le fais! Je sais qu’il me reste du temps pour accomplir tout ce que je veux faire. Je m’amuse, je prends soin de moi, et je me respecte parce que je veux m’entraîner longtemps. J’apprends à devenir ma meilleure amie, à me pardonner même si j’ai raté un clean en avant ou manqué une journée d’entraînement. J’apprends à me faire confiance et à mettre mes projets en action. J’apprends à être moi-même, à établir mes priorités et à être reconnaissante de ce que j’ai aujourd’hui. Je sais maintenant que peu importe le résultat, je réussis, parce que je sais qui je suis. »

– Stéphanie Poirier